
Informations personnelles
Date de naissance: 12/09/1921
Biographie
né le 12 septembre 1921 à Tlemcen et mort le 16 août 2022 à Alger1 est un peintre algérien.Il est l'un des protagonistes de la peinture algérienne contemporaine. Il a vécu et travaillé à Alger.
Bachir Yellès est né en 1921 à Tlemcen. Il fait ses études secondaires au collège De Slane à Tlemcen entre 1932 et 1942, puis de 1943-1947 à l'École des beaux-arts d'Alger dans les ateliers d'Andrée Du Pac et de Louis Fernez.
En 1944, il participe à la première exposition de peintres et miniaturistes musulmans d'Algérie au Cercle franco-musulman d'Alger aux côtés notamment d'Ali-Khodja, Hemche, Ranem et Temmam. Il y expose Portrait du cadi de Tlemcen et Mariage à Tlemcen (miniatures) ; Paysage de Tlemcen et Mosquée de Sidi Haloui (peintures)2.
En 1946, la miniature Ben Badis est reproduite à 5 000 exemplaires en héliographie. L'original est vendu à l'Association des oulémas.
En 1947, il reçoit le prix d'honneur des beaux-arts décerné par le Gouvernement général de l'Algérie. Pour une exposition à Tlemcen, il envoie Ruelle de Sidi Bellahcène, Tour de Mansourah, Mauresque et Le Mendiant3.
Entre 1947 et 1950, Bachir Yellès est élève à École des beaux-arts de Paris dans les ateliers d'Eugène Narbonne et de Nicolas Untersteller.
En 1948, ses œuvres font l'objet d'une exposition personnelle dans la salle du syndicat d'initiative à Tlemcen, où il expose une Vue de l'atelier, ainsi que des œuvres inspirées de la ville natale, des dessins et natures mortes. Son ami Dib écrit la préface du livret qui commente l'évènement.
En 1950, il contribue avec Baya et Orlando Pelayo aux illustrations du deuxième numéro de la revue Soleil de Jean Sénac et participe en avril à l'exposition des « Peintres de la revue Soleil » aux salles de l'Alhambra et de la Maison de l'Artisanat, rue d'Isly (aujourd'hui rue Larbi Ben M'hidi) à Alger.
Entre 1950 et 1952, il est fonctionnaire des Services de l'artisanat à Alger (cabinet de dessin de Lucien Golvin). Il peint le Portrait de Georges Marçais. Il devient chef de circonscription artisanale à Tlemcen ; El Oued.
Bachir Yellès est une figure de proue dans l'histoire de la peinture algérienne contemporaine puisqu'il contribue à la naissance, à l'indépendance de l'Algérie, d'une École des beaux-arts authentiquement algérienne et à l'essor de l'activité picturale en formant, durant deux décennies, des générations de jeunes peintres, architectes, céramistes, sculpteurs, etc. Il est également à l'origine de la fondation de la première association des arts plastiques qu'il va présider à sa création en 1963.
Peintre figuratif, inspiré par les paysages tlemcéniens et kabyles, Bachir Yellès a pratiqué diverses techniques des beaux-arts : dessin, miniature, fresque, céramique, architecture. Ses œuvres sont conservées dans des collections publiques en Algérie (musée national des Beaux-Arts d'Alger) et à l'étranger ainsi que les différentes ambassades d'Algérie à Paris, Washington, New York et Londres.
Parmi les réalisations les plus connues du grand public se distinguent la conception du Monument des Martyrs d'Alger (Maqam E'chahid), la crypte du musée du Moudjahid, l'esthétique du palais de la Culture, l'horloge du Centre des arts à Riadh El Feth, le Portrait de Georges Marçais[Où ?], la miniature de Ben Badis[Où ?], la fresque qui orne l'ambassade d'Algérie à Paris, ainsi que de nombreux timbres-poste, en particulier les séries sur les costumes, les tapis algériens et les artisans algériens.
Mohammed Dib a écrit à son sujet : « Tout ce qu'il fait se caractérise par une grande probité. Probité qui en arrive même parfois à prendre trop de précautions pour rester inentamée ».
Bachir Yellès est l'auteur de plusieurs articles parus dans des revues spécialisées nationales et internationales, ainsi qu'une monographie sur les bijoux du Djebel Amour.
Il réalise des interventions architecturales et plastiques à Alger : Maqam E'chahid, palais de la Culture, Cour suprême, Centre national des archives, École supérieure de la Marine (Tamentefoust), Banque d'Algérie et à Constantine sur la mosquée Emir Abdelkader.
Timbres créés par Bachir
























































