Description
Le Musée National du BARDO
Sur les coteaux verdoyants du domaine de Mustapha, se détachent plusieurs tâches blanches des villas de campagne.
Anciennes villas du Fahs d’Alger Ottoman, ces résidences d’été édifiées dans la proche banlieue de la capitale, étaient porteuses d’une coutume qui consistait pour les familles aisées, à aller passer à la campagne les mois chauds de l’été.
Se trouvant, autrefois, dans les faubourgs du vieil Alger, elles sont englobées par la ville moderne et inscrites dans un nouveau tracé urbain, aujourd’hui.
Bordant l’ancienne route de Laghouat une des artères matrices appelée communément la rue Didouche Mourad, une de ces villas apparaît, le Bardo.
HISTORIQUE
Sur le passé de cette belle villa algéroise, les récits sont assez confus.
Toutefois, se devant de se satisfaire de quelques indices, nous nous rapporterons aux récits de Lucien Golvin qui lui même puise ses sources chez Henri Klein dans ses Feuillets d’El Djazair.
La villa aurait été bâtie au XVIII siècle. Elle est attribuée à un prince Tunisien exilé, identifié dans le personnage du Prince « Mustapha Ben Omar ».
Cette origine expliquerait probablement le nom de « BARDO » que porte la villa .Interprété par Klein, ce nom est une déformation du « PRADO » ; somptueuse villa d’été qu’habitaient les Beys dans la banlieue de Tunis et dont la possession revient aux Sultans Hafcides, dés le XV siècle.
Affectée, dés 1830 date de la conquête française, au général Exelmans, la villa aurait appartenue aux propriétaires suivants :
• Monsieur Lichetlin en 1846.
• Monsieur Baccuet en 1851.
• Monsieur Grauby en 1868.
• Madame Aziza Fao, fille de Bacri en 1874.
En 1875, la villa arrivait dans les mains de Ali Bey, Agha de Biskra.