Description
En Algérie, comme dans tout le Maghreb, on continue d’appeler musique andalouse l’art musical arabe, par préférence à une étape décisive de son évolution.
C’est l’héritage d’une longue tradition qui, de Baghdad à Cordoue, de Cordoue à Grenade, puis de Grenade à Tlemcen, Alger, Bougie, Constantine, s’est trouvée si parfaitement assimilée, individualisée, personnalisée depuis le tragique reflux des musulmans d’Espagne.
Cette musique apparaît,sans conteste, comme la musique nationale, la musique classique d’Algérie.
Le plus glorieux de ses instruments est le luth. Nous pouvons citer, également, le rebab et la kouitra.
D’origine andalouse, la kouitra est une sorte de guitare à boîte de résonance pansue, en bois léger, composée de dix côtes et d’un manche.
Sa table d’harmonie, faite de lames de bois léger (érable ou sapin), est ajourée vers le milieu d’un dessin représentant un vase de fleurs.
Utilisée seulement en Algérie, particulièrement à Tlemcen et à Alger, la kouitra, délicat instrument aux sons mélodieux, est devenue rare comme le rebab.