Description
Depuis sa création en 1960 à Baghdad, en Irak, à l’initiative de plusieurs pays et à la suite d’une décision des compagnies pétrolières – qui possédaient le droit d’exploitation des ressources pétrolières – de diminuer le prix du brut à l’exportation (et donc les revenus des pays détenant ces ressources), l’OPEP continue, jusqu’à aujourd’hui, date de la célébration de son 30e anniversaire, d’assurer la coordination des politiques pétrolières de ses membres afin de sauvegarder leurs intérêts, tout en évitant des fluctuations de prix trop importantes et dommageables pour la communauté internationale.
L’OPEP est enregistrée auprès de l’ONU et adhère de ce fait à la Charte des Nations unies. Après la nationalisation de l’exploitation pétrolière, l’OPEP fixa les prix de vente du brut entre 1970 et la moitié des années 1980. Puis ces prix furent libres et dépendirent de l’offre et de la demande sur le marché mondial.
Aujourd’hui, l’OPEP se réunit en session ordinaire deux fois par an, fixe un objectif de prix et décide de l’ajustement de la production (réduction ou augmentation) en fonction des conditions du marché. Ce fut le cas au mois d’août de cette année lorsque, à Vienne, les ministres du Pétrole des pays membres sont sortis unanimement avec une décision de hausse de la production de pétrole brut afin de compenser les effets de la défection du pétrole irakien et koweïtien sur le marché pétrolier.
Face à une stratégie du cartel pétrolier qui s’affine d’année en année, les pays grands consommateurs de pétrole tentent de diversifier leurs approvisionnements ainsi que de mieux contrôler leurs dépenses énergétiques, voire de trouver des énergies de substitution ou encore d’aller vers l’extraction pétrolière en offshore qui n’est rentable qu’au-delà d’un seuil élevé des prix du brut.